Voici une sélection de sites recueillant des témoignages sur la seconde guerre mondiale, disponible en cliquant ici
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Selon les nouveaux programmes de seconde, "le professeur replace en début d'année l'enseignement d'ECJS dans le cadre de la République dont les valeurs et principes, exprimés dans la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, figurant dans le préambule de la Constitution, sont rappelés".
Ayant enseigné au collège, je sais par expérience que la déclaration des droits de l'Homme et du citoyen et le préambule de la Constitution ont déjà été abordés et étudiés en 4ème ou lors des cours d'éducation civique. Or, l'étude classique et linéaire de ces textes de référence n'a jamais suscité chez mes élèves un grand intérêt et tendait à manquer de sens à leurs yeux (car trop abstraits).
Par conséquent, il me paraissait peu stimulant pour les élèves de seconde de démarrer l'année d'ECJS (d'autant que la classe qui m'a été confiée en éducation civique n'est pas sous ma responsabilité en histoire-géographie : je ne les vois donc qu'une heure toutes les deux semaines) par un questionnaire sur les droits et devoirs évoqués dans la DDHC et la constitution.
Je me suis donc inspirée d'une démarche proposée lors d'une formation par Jean-François Blin, l'auteur du livre Classes difficiles. Celui-ci nous avait alors présenté différentes activités destinées à favoriser une ambiance de classe positive dans une classe.
La classe (en demi-groupe) a été répartie en groupes de quatre. Chaque groupe avait à sa disposition une quarantaine d'affiches réalisées par des associations de défense des droits de l'homme (Amnesty international, Aids, UNICEF, le HCR). Ces affiches ont été trouvées sur Internet en particulier sur le site fubiz (cliquez ici).
Chaque élève devait choisir une image qui le touchait particulièrement. Il devait lui donner un titre, trouver son auteur, expliquer la raison pour laquelle il l'avait choisie (tout en expliquant sa signification) et enfin trouver un extrait de la déclaration des droits de l'homme et du citoyen ou du préambule de la constitution qui faisait référence à l'image retenue.
Ensuite, chaque élève passait à l'oral présenter l'affiche qui l'a touché et expliquer son choix.
A la fin de l'heure, les élèves sont interrogés sur le point commun de toutes les affiches qui ont été présentées. Ils en arrivent rapidement à la conclusion qu'elles défendent toutes les droits des individus. Cette mise en commun permet de poser le cadre de l'année d'ECJS.
Retour sur la séance : les élèves se sont vraiment prêtés au jeu du choix d'une affiche. Les affiches retenues étant visuellement « accrocheuses », ils se sont précipités sur elles pour les observer. Par contre, ils ont besoin d'être guidés dans leur analyse car leur interprétation a tendance à être superficielle. Les textes de référence ont été examinés avec attention pour trouver l'extrait qui se référait à l'affiche.
Pour que la mise en commun des affiches soit intéressante pour tous les élèves, il paraît nécessaire de ne pas distribuer – contrairement à ce que j'ai fait – les mêmes affiches aux différents groupes. Ainsi, ils pourront découvrir d'autres affiches lors de la restitution orale.
Il m'avait déjà semblé intéressant d'étudier le séisme du Japon par une étude de sa couverture médiatique. Il me paraissait en effet pertinent de pousser les élèves à s'interroger sur le traitement d'une catastrophe dans les médias.
L'objectif était de les amener à souligner que les médias ont tendance à insister sur l'aléa (l'amplitude du séisme) et sur les conséquences humaines et matérielles de la catastrophe mais que la vulnérabilité est rarement évoquée (du moins dans les heures qui suivent l'événement).
Le séisme japonais avait été introduit par l'étude des Unes de journaux. J'ai décidé de présenter aux élèves un extrait de journal télévisé de France 2 pour aborder le séisme haïtien (ce qui permet des comparaisons entre le support papier et le support audiovisuel). Il ne s'agit pas seulement de "poser le décor" et de rappeler le déroulement de la catastrophe. Les élèves doivent arriver à la conclusion que le journaliste à l'origine du reportage privilégie le sensationnel.
Problématique : Qu'apprend-on du séisme qui s'est produit à Haïti par le journal télévisé ?
Savoirs : catastrophisme des JT.
Savoir-faire : analyser un JT plan par plan
Document : extrait du JT de France 2 disponible sur You Tube en cliquant ici
Déroulement : L'idéal serait de permettre aux élèves de visionner l'extrait et de compléter la fiche d'activité en salle informatique mais cela m'a été matériellement impossible.
Par conséquent l'extrait a été diffusé dans son intégralité une première fois puis visionné une seconde fois, avec une pause après chaque plan. La correction se fait à l'oral après avoir revu chaque plan.
L'activité a duré une heure.
Voici la fiche d'activité distribuée aux élèves :
En conclusion les élèves soulignent que le JT a
essayé de placer le spectateur dans la peau d'une victime du séisme. Il représente et diffuse le mouvement de panique né du séisme. Il n'analyse pas les événements : il essaye de les faire
ressentir.
Par conséquent, il faut s'interroger dans un second temps sur les causes et les conséquences du séisme et insister particulièrement sur la vulnérabilité de la société haitienne.
Bilan : Cette activité a particulièrement intéressé les élèves mais la
diffusion de l'extrait en salle informatique paraît vraiment nécessaire pour s'assurer que chaque élève puisse avancer à son rythme et conclure de façon personnelle. Il faudrait envisager une
activité auxiliaire pour les élèves les plus rapides.
Lors de la sortie au tribunal correctionnel, une fiche a été distribuée aux élèves de manière à ce qu'ils gardent une trace de la sortie sans pour autant avoir le nez collé à leur feuille durant toute la visite.
Avant de distribuer cette feuille, il est préférable d'avoir abordé en classe les différentes professions de la justice et les différentes étapes d'un procès.
Voici la feuille distribuée :
Pour étudier le rôle de l'ONU et ses institutions à travers ses actions contemporaines, le centre d'actualités de l'ONU (accessible en cliquant ici) est une véritable mine d'informations. A partir d'un mot clé, on obtient des dépêches sur toutes les actions des institutions de l'ONU (y compris les actions les plus récentes). Ainsi, en tapant Libye, une multitude de dépêches s'affichent.
Le fait de partir d'un exemple de l'actualité et du rôle concret de chaque institution dans un événement précis donne du sens au schéma traditionnel des institutions des Nations Unies et permet de vraiment saisir le rôle de chaque organe des Nations Unies.
J'ai sélectionné une action pour chaque institution ou agence de l'ONU, présentée sous la forme d'un texte. Voici la fiche proposée aux élèves
Sur leur cahier, les élèves réalisent et complètent un tableau en trois colonnes:
Documents | Institutions de l'ONU | Actions en Libye |
A partir de l'action de chaque institution étudiée dans un cas précis - comme celui de la Libye - les élèves doivent compléter un organigramme des institutions de l'ONU (permettant de généraliser le travail réalisé sur un exemple).
Retour sur l'activité : Les élèves ont été intéressés par le fait d'étudier un événement récent dont ils avaient beaucoup entendu parler - et que beaucoup n'avaient pas vraiment compris. La phase de généralisation en complétant le schéma des institutions de l'ONU a été bien réussie (mais devrait être assortie d'un autre travail de reformulation - par exemple sous la forme de texte - pour que les élèves s'approprient vraiment les idées)
Si les documents prélevés sur le site de l'ONU sont précieux et appréciés pour leur caractère récent, il conviendrait de trouver d'autres types de sources (images, photographies, graphiques, discours sonors, etc.) pour rendre l'activité encore plus attractive.
Pour étudier ce chapitre, les programmes nous enjoignent d'étudier deux études de cas.
Pour ma part, j'ai réalisé ce chapitre après le séisme au Japon et au moment de la semaine de la presse.
J'ai pensé qu'il était intéressant, pour introduire l'étude du séisme au Japon (précédant celle du séisme de 2010 à Haïti), d'interroger les élèves sur le traitement médiatique de l'événement.
La problématique est simple : Comment le séisme est-il vu dans les journaux ?
Le travail s'appuyait, dans un premier temps sur la comparaison des unes de différents journaux : les élèves devaient en repérer les éléments principaux.
Lors de la correction, j'insiste sur la différence de traitement selon la diffusion du journal : un journal local recherche un lien entre la catastrophe et l'espace vécu de ses lecteurs (ainsi, Le journal d'ici présente en Une un reportage sur une personne résidant dans la ville des élèves et se trouvant au Japon), un journal régional donne des informations générales et "locales" (le journal Ouest France propose des articles sur l'ampleur globale de la catastrophe mais aussi sur des habitants de Rennes ayant vécu le séisme) ; enfin, les journaux nationaux se concentrent sur le Japon.
L'accent lors de la correction est aussi porté sur les différents titres et leurs effets.
Après la correction, les Unes de différents journaux du monde sont présentées (ces Unes ont été mises en ligne par le site d'Arrêt sur image que l'on peut retrouver en cliquant ici) : les élèves se rendent immédiatement compte que la même photographie apparaît : cette photographie a été surnommée La Madone des décombres (une analyse de cette photographie est proposée par le CLEMI et disponible en cliquant ici).
Par un questionnement collectif (mais on peut aussi envisager un questionnement individuel, sous la forme de QCM), les élèves doivent comprendre pourquoi cette photographie a eu autant de succès pour incarner la détresse des Japonais.
Dans un premier temps, les élèves donnent les impressions qu'ils ressentent en voyant cette photographie.
Ils la décrivent ensuite. Exemples de questions (inspirées des remarques du professeur d'arts plastiques du collège) :
- Quels sont les éléments visibles ? Une jeune fille, perdue dans les décombres, tenant un sac à la main, sûrement les dernières affaires qui lui restent.
- Que fait la jeune fille ?Quelle impression vous donne la jeune femme ? Quels adjectifs pourraient qualifier la jeune fille ? Pourquoi cette jeune fille vous touche ? Elle donne l'impression d'être fragile, perdue, triste, désespérée, foudroyée, hagarde, hébétée, simple.
- Décrivez l'arrière plan : chaos, désorganisation, objets cassés, déchiquetés, couleurs sombres
- Quel est le format de l'image ? Horizontale, synonyme de calme, de distance. Montrer la photographie avec un format vertical, synonyme d'action, qui donne l'impression qu'elle regarde l'avenir et qu'elle ne peut voir qu'un champ de ruine
- Quel est le cadrage adopté ? Plan d'ensemble pour percevoir l'action dans son ensemble, montrer la solitude du personnage. Il souligne chaos. Montrer la différence avec un plan rapproché (volonté de montrer les réactions de la personne, d'entrer dans sont intimité, de se concentrer sur sa douleur.)
- Quel est l'angle de prise de vue ? Frontal, la personne qui regarde est spectatrice.
Enfin, les élèves doivent analyser la photographie :
- A quoi vous fait penser la jeune fille (montrer des représentations de la Vierge)
- Pourquoi cette photographie a-t-elle été choisie par de nombreux journaux ?
Les élèves réinvestissent l'analyse de photographie avec les photographies de deux autres Unes.
En conclusion, il convient d'insister sur le recours des médias au spectaculaire lorsqu'il s'agit d'une catastrophe naturelle. Si les journaux, selon leur diffusion nationale, régionale, ou locale, n'abordent pas le séisme de la même façon, tous ont tendance à voir le lecteur comme un spectateur. Ils ont recours à l'émotion pour attirer leur attention et favoriser une certaine angoisse.
Le cours suivant, les élèves étudient les causes et les conséquences du séisme (en abordant l'aléa, la vulnérabilité et les conséquences de la catastrophe). Alors que les médias insistent largement sur l'aléa et l'impuissance de l'homme face aux catastrophes naturelles, il est intéressant de démontrer que le niveau de développement d'une société conditionne en partie les conséquences d'une catastrophe (même s'il ne faut pas non plus surestimer la technique).
Voici la fiche d'activité distribuée aux élèves :
Un site sur la photographie La Madone des décombres :
Pour aborder le rôle du roi dans une monarchie absolue de droit divin (les événements qui ont mené à la prise de pouvoir personnel par Louis XIV, ses pouvoirs, la manière dont il le met en scène) l'étude est menée de manière très classique à partir de tableau de Hyacinthe Rigaud et du site très bien fait de l'académie de Besançon que vous pouvez trouver en cliquant ici
Problématique: quel est le rôle d'un roi dans une monarchie absolue ?
Les élèves travaillent en autonomie pendant 45 min avec cette fiche d'activité:
Après la correction, les élèves doivent rédiger un paragraphe en suivant ces consignes :
Expliquez la manière dont Louis XIV est arrivé au pouvoir.
Décrivez le rôle du roi dans une monarchie absolue de droit divin : les pouvoirs qu'il détient, d'où il prétend les tenir, sur qui il les exerce.
Expliquez, comment, à travers le tableau, Louis XIV montre sa puissance et son importance.
Dernière partir du cours : le travail porte sur la manière dont le château de Versailles reflètent le pouvoir du roi.
Le site de dessins de presse, Cartoons, de courrier international propose un dessin de presse intéressant à exploiter en classe. A chaque fois que je l'ai utilisé, les élèves ont vraiment été interpellés et ont fourni des analyses très intéressantes.
Vous pouvez retrouver le dessin de presse en cliquant ici.
Une proposition de questionnement :
Description :
Que voyez-vous sur cette image ? Une vague, un garçon noir, un arbre mort
Décrivez la vague. Vague de sable
Décrivez le garçon.
Très maigre, rachitique, souffrant, nu,
Analyse :
Que représente la vague ? Elle représente l'avancée du sable, le manque d'eau de plus en plus important, la sécheresse.
Quelle population est représentée par le petit garçon ? La population africaine
D'après cette image, pourquoi le petit garçon est-il maigre ? Il est maigre parce qu'il manque d'eau.
Les élèves annotent le dessin de presse au fur et à mesure de leur description et notent l'idée que sans eau, le développement est impossible.
Première partie du chapitre : Pourquoi l'eau est-elle essentielle pour se développer ?
Les différents usages de l'eau sont abordés à partir de l'exemple de la Tunisie (un pays d'Afrique pour nuancer le dessin de presse)
Deuxième partie du chapitre : Pourquoi la ressource en eau est-elle insuffisante ?
L'exemple de la Tunisie est à nouveau abordé
Troisième partie du chapitre : Quelles sont les solutions pour lutter contre la pénurie d'eau ?
Les solutions imaginées en Tunisie sont évoquées
Quatrième partie du chapitre : Quels pays connaissent les mêmes problèmes que la Tunisie ?
Je me reproche souvent de faire des cours trop austères pour des élèves de 6èmes nous arrivant de l'école primaire, avec une imagination et une curiosité débordantes. Les vertus de la pédagogie par le jeu ne sont plus à démontrer mais j'avoue que je peine à la mettre en place.
J'ai donc tenté de bouleverser un peu mes pratiques en réalisant un jeu de rôle pour l'étude des jeux olympiques
Pour étudier les jeux olympiques en 6ème, les élèves sont mis dans la peau d'un sportif. A leur entrée en classe, je leur distribue à chacun une étiquette avec leur nom, leur ville d'origine et le sport qu'ils pratiquent (chacun a un nom différent).
Exemple de vignettes distribuées :
Ils sont donc mis dans la peau de sportifs se rendant aux jeux olympiques. Ils doivent essayer de savoir pourquoi il est important qu'ils participent à cet événement.
Pour ce faire, ils doivent répondre à des questions à partir du dossier de leur manuel (en l'occurrence le Magnard).
Voici le questionnaire proposé :
Lors de la correction, un représentant de chaque sport ou de chaque ville venait ajouter sa réponse (sur la carte projetée)
La trace écrite est rédigée par les élèves. Le professeur ajoute l'idée de sanctuaire panhéllénique.
Cette activité a beaucoup motivé les élèves et l'évaluation sur ce sujet a été réussie. Un travail de groupe serait peut-être envisageable pour que chaque élève puisse vraiment participer et parler du sport qu'il pratique aux autres élèves.
Pour introduire la période de la Révolution, les élèves doivent compléter une chronologie qui leur servira de support durant tout le chapitre.
Pour ce faire, différents sites ont été sélectionnés sur jog the web (à cette adresse : http://www.jogtheweb.com/run/CuMdI1NOr3QC/Chronologie-de-1789-a-1815#1). Les élèves doivent naviguer sur les différentes pages pour compléter la chronologie.
Avantages : les plus rapides et les plus curieux peuvent commencer à découvrir les événements, à lire les articles proposés, les moins studieux apprécient le côté ludique de la recherche.
Inconvénients : Il convient de revenir sur cette chronologie davantage que je ne l'ai fait durant tout le chapitre quitte à la compléter par des détails, des précisions. En effet, s'il faut reconnaître que les élèves ont globalement bien retenu les dates, ils ont eu de la difficulté à les réutiliser dans le cadre des activités réalisées en classe.